Les coquilles, les erreurs d’inattention, les mauvais accords de participe passé ou de verbe irrégulier (un mangé ou un couru mal accordé !)… Rédiger sur internet, c’est comme marcher tout le temps au bord d’un précipice grammatical : le moindre faux pas sur un auxiliaire être ou un auxiliaire avoir, un présent de l’indicatif malmené, et l’erreur publiée fait vaciller ta crédibilité dans la langue française.
C’est surtout problématique sur les sites professionnels, ou les blogs rémunérateurs où un indicatif futur bancal ou un futur simple mal formé peut faire fuir un prospect qui s’attend à une conjugaison des verbes impeccable.
Mais parfois, on a beau se relire, certaines fautes passent entre les mailles du filet : un passé composé sans accord du COD, une voix passive mal tournée, un radical amputé… même quand on pense avoir conjugé tous les verbes correctement.
Et si la bonne solution, c’était de se relire à l’envers ?
Éviter les coquilles : mission compliquée, mais pas impossible
Chacun y va de sa petite méthode : certains ouvrent leur Bescherelle, d’autres utilisent un conjugueur en ligne pour tester la forme pronominale ou la concordance entre temps simples et temps composés. Il y en a pour tous les goûts !
La mienne (donnée très généreusement par une collègue consultante en SEO), c’est de relire mes contenus à l’envers : parfait pour vérifier la terminaison d’un subjonctif présent, l’imparfait de l’indicatif ou un conditionnel présent trop vite tapé.
Je ne peux pas dire que je le fais à chaque fois, parce que c’est quand même un peu pénible ; mais quand je dois contrôler des participes passés irréguliers comme plu ou fumés, ou des formes verbales rares (type imparfait du subjonctif), c’est ma meilleure arme.
L’importance d’éviter les fautes quand on publie sur internet
Je trouve que les erreurs, c’est un peu comme les mauvaises blagues : parfois, ça passe, mais souvent, rien de pire qu’un passé simple bancal ou un gérondif mal orthographié pour jeter un voile de gêne sur une conversation écrite.
Si tu tiens un blog personnel non indexé et bourré de fautes, aucun souci : il n’y a que toi qui le lis, donc un indicatif présent maladroit ou un futur proche improvisé ne blesse que ton ego.
Par contre, si tu tiens ton site professionnel ou un blog grâce auquel tu espères gagner de l’argent, faire des fautes (accord du participe passé du verbe avec le complément d’objet direct, oubli d’une subordonnée qui change le sens) ne pardonne pas !
Enfin ça dépend du public auquel tu t’adresses, mais soyons honnêtes : un verbe à l’infinitif laissé tel quel ou un temps du verbe incohérent ne fait pas vraiment pro.
Se relire à l’envers : ça change quoi ?
Le principe est simple : tu te relis, phrase par phrase. Mais en partant de la fin de ton article, histoire de repérer un pronom personnel orphelin ou un verbe auxiliaire manquant.
Ce qui veut dire qu’au lieu de tout reprendre dans le sens de la marche, tu vas à reculons.
À contrario de tes lecteurs, qui commencent (normalement) par le début ; toi, tu vérifies d’abord la dernière forme verbale, puis la précédente. Pratique pour traquer un accord du participe passé oublié.
Tu peux relire mot par mot en partant de la fin, mais je trouve que ce n’est pas très efficace pour repérer les fautes de conjugaison du verbe ou les accords de nombre (singulier / pluriel).
C’est pour ça que se relire phrase par phrase, c’est le bon compromis : tu vois d’un coup si le pronom et le verbe conjugué s’accordent, si la voix active s’est transformée en passif sans raison, ou si un transitif a perdu son complément direct.
Mais pourquoi faire ça ?
En quoi c’est mieux qu’une relecture traditionnelle ?
Ça évite de se concentrer sur le fond
Imaginons que tu t’apprêtes à relire l’article incroyablement intéressant et bien ficelé que tu as rédigé hier.
Il n’y a pas à dire : cet article est un chef-d’œuvre.
Anecdotes rigolotes, points de storytelling, affirmations sourcées, valeur ajoutée… Tout y est — même un futur antérieur, pour les puristes !
Tel Picasso, tu contemples ton travail avec une larme de fierté dans l’œil, sans remarquer qu’un “aies” s’est glissé là où un “aie” aurait suffi, ou qu’un futur simple de l’indicatif s’est transformé en indicatif plus-que-parfait.
Tu relis, tu relis… et te voilà pris dans le feu de l’action de tes mots.
Ce que tu avances est tellement prenant que tu ne repères pas le deuxième “e” que tu as malgré toi ajouté à “difficultées”, ni le plus-que-parfait du subjonctif mal accordé.
Ton article te semble parfait, tu le publies. Et catastrophe : un lecteur repère la coquille et l’accord du participe (“ils ont fumés”).
C’est ta crédibilité qui s’effondre, ainsi que toute la valeur ajoutée de ton incroyable création rédactionnelle, pourtant truffée de tableaux de conjugaison invisibles à l’œil nu.
Tout ça à cause d’un “e” mal placé, d’un verbe imparfait en fuite ou d’un pronom réfléchi mal positionné !

Bon, j’exagère un peu, ne m’en veux pas — mais c’est pour illustrer la concordance des temps indispensable entre temps simples et temps composés.
Mais c’est l’idée : quand tu relis un article, tu peux être tellement pris par le fond que ton attention décroche de la forme — voix passive, futur de l’indicatif, formules impersonnelles…
Et c’est ainsi que les fautes d’inattention passent à la trappe, malgré ton envie de perfection et tes exercices de conjugaison CM1 soigneusement révisés.
Si tu relis à l’envers, tu ne risques pas de te laisser prendre par ton récit. Étant donné que tu relis chaque phrase individuellement (et pas dans le bon ordre), ce que tu lis ne fait aucun sens sur le fond : tu te concentres sur la grammaire, les terminaisons, l’accord du participe passé, le gérondif ou l’éventualité d’un verbe espagnol mal importé.
C’est l’occasion parfaite de te concentrer pleinement sur la forme et de vérifier si ton verbe se conjugue bien avec le sujet du premier groupe ou du troisième groupe.
Ça évite de se déconcentrer tout court
Le cas de figure que je viens de te présenter est valable si tu rédiges un article flamboyant que tu adores.
Toutefois, ce ne sera pas toujours le cas. Tu peux aussi être amené à relire des articles dont le sujet ne te passionne pas, ou dont la rédaction a été laborieuse.
Tu peux aussi, tout simplement, ne pas avoir une énergie au top et te laisser distraire pendant la relecture : un présent parfait ou un indicatif passé mal négocié échappe vite à un esprit fatigué.
Un peu comme quand tu lis un livre sans vraiment y faire attention : tu relis la même phrase encore et encore, sans voir que le participe présent est invariable ou que le verbe auxiliaire manque.
Jusqu’au moment où ton cerveau se dit “eh, y a un truc qui tourne en boucle là non ?”.
Ça, ça peut aussi arriver à la relecture d’un article, surtout si tu décides de le relire juste après le déjeuner, quand seulement 2 % de tes facultés ne font pas la sieste.
Si tu te relis à l’envers, aucun risque de perdre ta concentration : la gymnastique mentale t’oblige à vérifier chaque forme verbale, du passé antérieur au futur simple, sans oublier l’imparfait.
Et l’avantage, c’est que tu t’en rendras vite compte si tu relis sans y prêter attention : tu verras que tu recommences à lire vers l’avant, au lieu d’aller vers l’arrière, et qu’un temps de l’indicatif t’a filé sous le nez.
C’est le signe que ton attention a lâché. Tu peux donc recommencer ta joyeuse lecture, histoire de valider le plus-que-parfait du subjonctif ou le mode du verbe qu’il fallait.
Et pourquoi pas un correcteur orthographique ?
Si t’as la flemme de relire tous tes contenus à l’envers (ce que je peux comprendre !), tu peux aussi minimiser les risques en téléchargeant un logiciel de correction orthographique, histoire qu’il surligne en rouge tes erreurs.
Si tu travailles sur internet (en tant que rédacteur web, ou si tu gères ton propre site professionnel), investir dans un outil qui surligne le moindre verbe raté ou l’absence d’accord du participe est toujours rentable.
Ça te fait gagner un temps monstrueux : un clic, et tu vois apparaître les listes de verbes qui posent problème, les terminaisons malmenées, la forme négative à corriger, voire un complément d’objet indirect oublié.
Personnellement, j’utilise LanguageTool : je trouve qu’il est super bien fait, il s’adapte à tous les formats et souligne les doutes sans être trop agaçant.
Dans tous les cas, c’est important de trouver une méthode de relecture qui te convient : conjuguer au présent, conjuguer au passé, conjuguer au futur… Bref, conjuguer les verbes comme tu respires.
Parce que même avec un correcteur orthographique bien ficelé, on n’est jamais à l’abri d’une baisse d’attention. Un dernier coup d’œil sur la conjugaison française reste indispensable pour accorder le participe passé, surtout quand il est placé avant le verbe.
Et toi, c’est quoi ta méthode pour te relire ? Utilises-tu la relecture inversée, le conjugueur en ligne, ou préfères-tu créer ton propre test à base de quiz, d’exercices interactifs et de corrigés ?
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