Se relire à froid quand on est rédacteur web

Avr 19, 2024 | Blog

Quand on est rédacteur web (et même juste quand on rédige pour son propre site), il y a des moments de semi-méditation.

Pour moi, ces moments semi-méditatifs arrivent quand on écrit sur un sujet qui nous intéresse, ou qui nécessite une attention toute particulière. Dans ce genre de moment, on est tellement pris par ce qu’on fait qu’on se construit une bulle de concentration super intense.
J’appelle ça la Zone.

Et quand on écrit dans la Zone, il faut faire particulièrement attention à un point : la relecture. Notamment la relecture à froid.

Si le sujet t’intéresse, je te dis tout sur la question !

 

Écrire dans la Zone : gare aux fautes !

 

Au fil des années de travail en tant que rédactrice web, j’ai pu me rendre compte que pour être dans la Zone, il faut réunir certaines conditions.

La Zone d’écriture n’est pas quelque chose qui se contrôle, mais plutôt qui se crée de soi-même, grâce à des conditions particulières.

J’en ai notamment identifié 4, qu’il faut regrouper de manière simultanée pour être pleinement dedans.

 

Le sujet

 

Tout d’abord, le sujet. La thématique sur laquelle on rédige doit être suffisamment intéressante pour nous happer complètement.

Ça peut être intéressant par le sujet, qui titille purement et simplement notre curiosité. Quelque chose qu’on connait très bien, ou au contraire qu’on découvre tout juste, et qui nous donne envie d’aller encore plus loin.

Quand on écrit sur ce sujet, il est indispensable d’avoir des connaissances de base. Bien sûr, il ne faut pas forcément être un expert. Mais il faut avoir suffisamment d’informations et de données en tête pour pouvoir écrire tranquillement, sans avoir besoin de s’interrompre toutes les 5 minutes pour faire une quelconque recherche.
Je me suis rendu compte que c’est aussi pour ça que l’étape de recherche avant de rédiger un article est particulièrement importante. Comme ça, on a suffisamment d’informations fraîches en tête pour pouvoir rédiger librement, sans se demander “c’est quoi ce mot technique, déjà ?

 

L’état d’esprit

 

Clairement, pour écrire de manière intuitive (et donc se trouver dans la Zone), il faut avoir la tête à ça.
Si tu penses à la tâche d’après, à ce que tu vas manger ce soir ou à ce que tu as oublié d’acheter pour les courses, impossible d’entrer dans la Zone.

Pour atteindre cet état semi-méditatif, il faut savoir être dans l’instant présent. Alors forcément, on ne va pas se mentir, ce n’est pas toujours possible.
Si t’as une to-do list particulièrement chargée, ne pas penser à l’étape d’après semble compliqué. Mais souvent, faire cet effort supplémentaire est payant. Parce qu’on est bien plus rapide quand on rédige de manière intuitive que quand on doit raccrocher notre attention à chaque wagon de la rédaction.

 

L’environnement

 

Pouvoir écrire tout en étant dans la Zone implique un environnement suffisamment calme. Si tu te fais interrompre toutes les 5 secondes, impossible d’aller plus loin.
Souvent, un bureau fermé ou une bonne paire d’écouteurs sont tes meilleurs alliés ! Pareil : si tu travailles depuis chez toi et que tes voisins ont décidé de jouer de la perceuse pendant toute la matinée, ça semble compromis. 

 

L’énergie

 

Enfin, selon moi, le dernier élément clé pour écrire dans la Zone, c’est l’énergie.

Il faut en avoir ni trop, ni trop peu.

J’ai remarqué que : 

  • Quand j’ai bu 3 cafés et que j’ai la tremblotte, ma tête va trop vite pour pouvoir me poser tranquillement dans la Zone. Je pense trop, je vais dans tous les sens… Bref, c’est le chaos dans ma tête et ça se sent dans mes textes.
  • Quand, au contraire, je suis claquée de ma journée et que je commence à écrire, je n’arrive pas à accorder suffisamment d’attention à ma rédaction en cours pour pouvoir rédiger de façon intuitive. Dans ce genre de moment, mieux vaut privilégier une activité plus simple et qui nécessite moins de concentration.

Il faut donc ce qu’il faut pour être vif d’esprit, sans pour autant te perdre dans la contemplation des lattes du plafond.

Le bémol, quand on écrit dans la Zone, c’est qu’on a tendance à rédiger de la même façon qu’on pense les choses. Autrement dit : avec plein de fautes et de manière pas très compréhensible pour le commun des mortels.
D’où l’importance de se relire.

À froid.

Pourquoi faut-il se relire à froid ?

 

C’est un fait, rédiger dans la zone implique une belle dose de concentration. C’est intense, et quand on en sort, on a l’impression qu’on vient de courir un marathon.
Mais qui dit concentration ne dit pas forcément perfection. Loin de là !

Parce que quand on écrit comme on pense, c’est rarement aussi clair pour ceux qui nous relisent que ça l’était dans notre tête.

C’est pour ça que c’est important de se relire à froid. Ça te permet de repérer : 

  • Les erreurs de conjugaison / grammaire / accords
  • Les coquilles qui se glissent çà-et-là dans les contenus
  • Les tournures un peu vaseuses
  • Les blagues qui sont, en fait, pas drôles
  • Les phrases trop longues
  • Les phrases trop courtes
  • Les phrases où il manque des mots, et même des bouts de phrases entiers (véridique)

Bref, ça te permet de corriger les petites erreurs et les gros problèmes, et de faire de ton texte une machine de guerre pour retenir l’attention de tes lecteurs.

Les avantages de se relire à froid avant de livrer un contenu

 

Tu l’as déjà compris, se relire à froid permet d’identifier les erreurs dans ton contenu. Mais ce n’est pas tout, loin de là !

Si tu prends le temps de te relire à froid, tu peux aussi : 

  • Te demander si le ton est vraiment adapté à ta persona en te mettant dans ses baskets
  • Identifier les répétitions et les tics de langage (d’écriture, t’as compris)
  • Mettre en avant tes lacunes et ce que tu peux améliorer

En gros, te relire à froid, c’est ouvrir la porte à l’amélioration. Tu peux toi-même être ton propre juge et critique.

Sans pour autant être un bourreau hein, quand même : ça reste une simple rédaction, il faut dédramatiser.

Combien de temps faut-il attendre avant de se relire ?

 

Alors ça, ça dépend de chaque personne.
J’avais un client qui avait une exigence : attendre au moins 4 heures après l’écriture pour se relire. Selon lui, ça suffisait, mais je ne suis pas forcément d’accord.

Pour moi, te relire à froid implique d’être vraiment à froid.

L’idée, c’est que tu puisses te relire comme si ce n’était pas toi qui avais rédigé le contenu, pour adopter un regard véritablement extérieur.

Bon, je ne te dis pas d’attendre 2 semaines entre l’écriture et la livraison de tes contenus hein. Mais d’expérience, 24 heures suffisent à te faire oublier ce que tu as rédigé. Au moins dans les grandes lignes.

Donc si je rédige un article mardi à 12h, je sais que je ne le livrerai pas avant mercredi à 14h (faut pas oublier la pause déjeuner, c’est important).

Et le fait d’avoir conscience de ça, ça me permet de toujours respecter mes deadlines ! Je me note les dates de livraison en avance, pour avoir le temps de relire le contenu et l’envoyer avant la date butoir.

Et toi, t’as tendance à être en retard dans tes livraisons ?